Le Mur de l'Atlantique Nouvelles photos : 26 voir photos


Une forteresse imprenable

En décembre 1941, Hitler proclama à la face du monde que le IIIème Reich contrôlait tout le littoral de l’Europe Occidentale, depuis le Cap Nord jusqu’au Golfe de Gascogne. Le Führer déclara : Ma décision inébranlable est de rendre ce front infranchissable à toute attaque de l’adversaire ».

Hitler mit donc au point un redoutable système de défense composé d’une ceinture de béton, d’acier, de canons et de troupes, qui suivait toutes les côtes sur près de 4'000 kilomètres. Cet ensemble portera le nom de Mur de l’Atlantique. Au cours des années suivantes, le Mur devint pour le Führer une obsession. Pour les états-majors alliés chargés de préparer le débarquement, le Mur constituait la plus formidable position défensive de la guerre.

Hitler ordonna la construction de 15'000 points d’appuis fortifiés qui seraient servis par 300'000 hommes. Ces installations furent construite par l’entreprise de grands travaux militaires : l’Organisation Todt, qui portait le nom de son créateur, le Dr Fritz Todt auquel succèdera le ministre du Reich, Albert Speer.

Les premiers travaux vont commencer en 1942 pour se poursuivre jusqu'en 1944. La densité des fortifications atteindra son point le plus élevé dans une zone comprise entre les Pays-Bas et le Havre, là où la Manche est la plus étroite. Pendant 2 ans, 250'000 hommes vont utiliser plus d’un million de tonnes d’acier et couler près de 15 millions de mètres cubes de béton pour la construction du Mur.

Malgré que la majorité du commandement allemand éprouvait la plus grande confiance en la solidité du Mur, certains affichaient cependant leur scepticisme. Le Maréchal Rundstedt, commandant suprême de l’Ouest, estimait que le Mur à lui seul ne permettrait pas de briser une offensive alliée. De son côté, le Maréchal Rommel était du même avis, associant le Mur à « une élucubration sortie de l’esprit fumeux du Führer ». Néanmoins, quand Rommel sera nommé inspecteur des défenses de l’Ouest, il consacrera tous ses efforts au renforcement du système fortifié.

L’Organisation Todt

Le Mur de l’Atlantique fut en grande partie construit par des travailleurs forcés. Pour remplacer les ouvriers allemands mobilisés dans l’armée ou dans les industries d’armement, des prisonniers de guerre et des civils de toute l’Europe seront réquisitionnés pour l’Organisation Todt afin de construire les puissantes défenses côtières.

A l’apogée des travaux en 1943, près de 90% des membres de l’Organisation Todt étaient des étrangers. Soumis à une étroite surveillance et à une forte pression, les ouvriers travaillaient dans de dures conditions et sans interruption.

Des ouvrages standardisés

Les services techniques allemands étudièrent près de 700 modèles d’ouvrages pour les installations prévues long du Mur de l’Atlantique. Ils retinrent ensuite un modèle type pour un usage bien déterminé.

Il y eut ainsi des ouvrages destinés à l’artillerie côtière, à la DCA, des blockhaus pour les pièces légères et les armes automatiques, des dépôts de munitions, des tours d’observation, des postes de communications, des abris médicaux, d’énormes blockhaus dotés de réserves d’eau et des installations de production d’électricité.

Les emplacements d’artillerie constituaient le cœur des organisations défensives. Les canons se trouvaient installés sous des épaisseurs de bétons qui les protégeaient des bombardements aériens. Ces positions disposaient de tout un ensemble de blockhaus eux-mêmes protégés par un cordon défensif constitué de tranchées, nids de mitrailleuses, pièces antichars, obstacles divers (barbelés, tétraèdres, etc) et champs de mines.

D’ingénieux camoufleurs

En 1942, le Général Rudolf Schmetzer, inspecteur des défenses terrestres en Europe Occidentale, imposa le principe défensif selon lequel le « camouflage est aussi important que les abris de béton ».

Conformément à cette directive, les officiers responsable de la défense n’épargnèrent aucun effort pour camoufler leurs positions. La XVème Armée constitua un groupe d’étude composé de botanistes, de zoologistes, de géologues, d’ingénieurs et d’experts militaires afin de pouvoir résoudre les nombreux problèmes concernant la dissimulation des point d’appui de ses unités.

Dans les ville, on donna aux ouvrages de défense l’allure de villas dotées de fausses toitures et de portes factice. Nombre de postes de surveillance présentaient l’aspect d’une église avec son clocher.

Dans la campagne, les façades de béton des ouvrages étaient enduits de crépis reproduisant la texture de la roche alentour. On tendait également d’immenses filets de camouflage par dessus les positions. Mais la solution la plus répandue resta le recouvrement des bunkers par de la terre que l’on recouvrait ensuite de végétation. Seules les ouvertures restaient visibles.

La « zone de mort »

Pour défendre les plages de la Manche, Rommel construira un réseau de pièges destinés à neutraliser tout assaillant éventuel. En juin 1944, un demi-million d’obstacles et 4 millions de mines avaient été mis en place entre le Pas-de-Calais et Cherbourg.

Des poteaux de bois ou de fer, souvent dotés de charges explosives, devaient éventrer les chalands de débarquement. Des faisceaux de barres métalliques truffaient les plages et des obstacles antichars en béton s’étendaient en arrière.

Rommel avait conçu lui-même ces obstacles dans le but de créer une « zone de mort » pour décourager tout débarquement.

« La guerre, disait-il, sera gagnée ou perdue sur les plages » et il n’épargnera rien pour remporter la bataille, le Jour J.


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